La réalité virtuelle face à l’hypnose

hypnose réalité virtuelle

L’hypnose, cet état proche du sommeil obtenu grâce à des manœuvres de suggestion, est, depuis 2015, validée par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), dans certains traitements thérapeutiques.

Ainsi, les thérapies par hypnose visant à réduire le stress ou l’anxiété ont montré leur efficacité. De même, dans les cas de douleurs chroniques comme les migraines ou les lombalgies, l’hypnose est aussi une des thérapies envisageables.

Tout comme l’hypnose, la confiance dans la réalité virtuelle comme outil thérapeutique augmente. De nombreuses études montrent l’efficacité de l’utilisation de casques de réalité virtuelle dans le traitement de certains troubles psychiques. Les phobies, notamment, peuvent aujourd’hui être atténuées, voire soignées, via la réalité virtuelle.

Avec l’avancée de nos connaissances sur l’hypnose et la réalité virtuelle, il est désormais possible de combiner ces deux outils thérapeutiques pour traiter les troubles psychiques ou apaiser les patients.

La réalité virtuelle et l’hypnose : des aides pour supporter les soins.

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Source : Photo by Jessica Lewis on Unsplash

Les Hôpitaux Universitaires de Genève, en Suisse, travaillent activement au développement de la réalité virtuelle et de l’hypnose. Le but de leurs travaux est de soulager au maximum les patients durant leurs phases de soin. À Genève ces études concernent les soins pédiatriques. Les équipes ont développé un jeu vidéo alliant réalité virtuelle et hypnose.

Ainsi, cette combinaison permet de soulager la douleur des enfants durant leurs traitements. Le jeu s’adapte à chaque enfant, grâce à une histoire faite sur mesure.

Avec les casques de réalité virtuelle associés à l’hypnose les enfants arrivent à vaincre la peur et la douleur liées à certains traitements, sans devoir prendre plus de médicaments.

Dans le même registre, en France, l’hôpital de Cahors développe aussi des traitements mélangeant réalité virtuelle et hypnose. Tout comme chez les enfants, les études menées par l’hôpital de Cahors montrent l’efficacité de ces traitements. En effet, l’hypnose médicale par réalité virtuelle permet de réduire la douleur et l’anxiété provoquées par certains soins.

Ainsi, les casques de réalité virtuelle permettent la réalisation de certains soins appelés «invasifs» (changement des pansements des grands brulés ou ponctions lombaires, par exemple). L’hypnose réalisée via les casques évitant ainsi la prise d’un médicament.

Le cas de l’hypnose conversationnelle. 

L’hypnose conversationnelle est une technique moins connue que l’hypnose « classique ». Dans ce cas précis, le patient et le praticien échangent tous les deux pour trouver une solution au trouble psychique dont souffre le patient. Le praticien durant cet échange va subtilement modifier l’inconscient ou le comportement de son interlocuteur, en communiquant avec lui. Dans notre cas, l’intervention du casque de réalité virtuelle facilite cette modification, afin que le patient ne soit plus focalisé sur les soins qu’il subit, mais sur son échange avec le praticien.

Autre hôpital et autre étude, cette fois-ci dans le nord de la France, au centre hospitalier de Seclin. Si, en Suisse et à Cahors, on se concentrait sur l’hypnose et la réalité virtuelle pour supporter certains soins, ici il s’agit d’avantage du rapport au bloc opératoire.

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Source : Photo by Piron Guillaume on Unsplash

En effet, l’image du bloc opératoire est, pour beaucoup, une cause d’anxiété. Il en va de même pour l’idée de se faire opérer, ou de subir un soin en hôpital. C’est pourquoi, à Seclin, une des solutions pour contrer cela est la réalité virtuelle couplée à l’hypnose conversationnelle.

On positionne un casque sur les yeux du patient et on met en place avec lui des codes pour qu’il parle de ce qu’il voit, de ce qu’il entend, de ce qu’il ressent. L’objectif est de lui faire oublier qu’il est au bloc opératoire. De plus, on met en place un code pour que le patient s’en serve au cas où il veuille arrêter l’expérience ou si quelque chose le gêne. Ainsi, on évite la sortie brutale de l’univers du casque et le retour à la réalité de salle de d’opération.

Bien sûr, la réalité augmentée et l’hypnose ne sont pas utilisés lors de lourdes opérations ou pour remplacer une anesthésie générale. Toutefois, à Seclin, par exemple, on s’en sert afin que l’administration de la péridurale soit plus supportable, par exemple. On pourrait donner d’autres exemples, dans lesquels on utilise la combinaison de ces deux outils :  la pose d’une voie veineuse ou une anesthésie loco-régionale, notamment.

Nous l’avons vu, la réalité augmentée et l’hypnose font partie des moyens dont disposent des hôpitaux français et suisses pour lutter, ou au moins apaiser des troubles psychiques, liés aux soins que les patients reçoivent. Tout comme pour les phobies également, la réalité augmentée fait aussi ses preuves en EHPAD.

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